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Photo par Vlada Karpovich tirée de Pexels
29.09.2020 - 4 min. Lire

Les éducateurs explorent l’annotation sociale pour stimuler l’engagement des étudiants dans un projet pilote d’eCampusOntario

Dans le cadre du dernier projet pilote de technologie de l’éducation d’eCampusOntario, les éducateurs explorent l’annotation sociale, c’est-à-dire l’utilisation d’un outil numérique permettant aux étudiants de participer en collaborant aux lectures de cours autrement statiques.

Dans le cadre du projet pilote (qui se poursuivra jusqu’à la fin du trimestre d’hiver 2020), 7 écoles ont accès à une licence pour l’outil d’annotation sociale Hypothes.is. Des éducateurs sélectionnés dans chaque école ont la possibilité de tester l’outil dans un cours de leur choix. Hypothes.is fait partie d’un genre de plateformes connues sous le nom d’outils d’« annotation Web » ou d’« annotation sociale » qui permettent aux étudiants de laisser des commentaires, de poser des questions ou de participer aux lectures numériques de manière collaborative. Les étudiants peuvent choisir quand rendre ces commentaires visibles et quand les désactiver, en fonction de leurs préférences de lecture.

Étant donné l’aspect collaboratif de ce type d’outils, certains éducateurs envisagent de l’utiliser pour stimuler l’engagement dans les classes à distance.

« Lafaculté cherchait des moyens de faire participer les étudiants au matériel d’apprentissage, explique Tricia Bonner, animatrice et éducatrice dans le domaine des technologies d’apprentissage, qui participe au projet pilote du Loyalist College. Quand j’ai entendu parler du projet, j’ai pensé que ce serait un excellent moyen de répondre à ce besoin. Je donne actuellement un cours sur les pratiques fondées sur des données probantes. Il se concentre sur divers types de recherche et sur leur impact sur le domaine de l’éducation de la petite enfance. L’examen de la recherche peut être une tâche difficile. Je vois cet outil comme un moyen de discuter activement dans le cadre de cette recherche. »

ShiKui Wu, professeur adjoint, systèmes d’information et gestion des opérations à l’université de Lakehead, utilise l’annotation sociale dans ses cours de gestion de projet. « Les étudiants trouvent souvent qu’il est difficile de collaborer entre eux en matière de recherche, de lecture, d’annotation et d’écriture avec les documents en ligne, dit-il.

En tant qu’instructeur, je trouve également difficile de suivre et d’évaluer la participation et le rendement des étudiants dans de telles tâches de collaboration. J’ai l’intention d’utiliser Hypothes.is pour faciliter et améliorer l’apprentissage collaboratif avec des études de cas et des lectures, mais aussi pour évaluer les résultats. »

Pour Julie Rosenthal, professeure adjointe au programme de loisirs de plein air, de parcs et de tourisme de l’université de Lakehead, le projet pilote est un moyen d’ajouter un élément plus humain à ses lectures en classe. « Je pense que l’avantage pour les étudiants sera de vivre la lecture d’articles comme étant plus qu’une forme de communication à sens unique, dit-elle. Je vois le projet donner vie aux articles en provoquant activement des réponses partageables auxquelles d’autres peuvent également répondre. »

Julie prévoit aussi d’intégrer cette pratique dans d’autres tâches, y compris bien sûr dans certains projets clés.

« Un de mes cours porte sur la gestion des zones protégées.  Un des thèmes majeurs du cours est la difficulté de concilier les divers besoins et intérêts des personnes susceptibles d’être touchées par les décisions prises par les gestionnaires des parcs, explique Julie.  Nous adoptons un scénario fictif dans lequel un nouveau parc national est proposé dans le nord-ouest de l’Ontario.  Les étudiants s’inscrivent pour représenter différents groupes susceptibles d’être touchés, comme les résidents, l’industrie forestière, les exploitants touristiques et les membres des communautés autochtones. Chaque groupe rédige un document exposant ses préoccupations ou les raisons pour lesquelles il soutient le projet de parc national du point de vue du groupe qu’il représente. »

Normalement, Julie corrige ces rédactions et chaque groupe présente oralement sa position à la classe. Cette année, elle espère utiliser l’annotation sociale pour susciter les réactions des étudiants à chaque rédaction, en publiant des PDF dans son SGA et en permettant les annotations.

« Utiliser Hypothes.is pour permettre aux étudiants de réfuter ou de soutenir les positions d’autres groupes concernés stimulera probablement un dialogue animé dans les annotations, enrichissant la profondeur de la compréhension des étudiants de ces dynamiques complexes », dit-elle.

Vous souhaitez en savoir plus sur les projets pilotes de technologie de l’éducation d’eCampusOntario? Communiquez avec Emily Carlisle-Johnston, responsable du programme numérique.